Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 18:43

Idée de musique pour la lecture

 

 

 

 

 

 

 

Après leur diner dans le pavillon des invités, Rin s'était empressée d'aller se promener avant de se reposer. La dernière épreuve aurait lieu le lendemain et Baki, avant de leur conseiller d'aller se coucher tôt, avait levé l'interdiction de sortir pour Rin et Kankuro, histoire qu'ils se vident la tête avant leur véritable mission. Tout deux avaient fusés dans des directions opposées, quartier des boutique pour le marionnettiste, coin tranquille pour la Genin, n'ayant pas le coeur à cotoyer la population. Pour Gaara par contre l'assignation à leur chambre était toujours de vigueur, plus que ça même, il n'avait pas interêt à s'éloigner de la ligne de mire de leur Sensei. Le Jinchuuriki était bel et bien punit comme un petit garçon et pour cause, l’après-midi même il y eut pas mal de remue-ménage par sa faute. Alors qu'elle était plongé en plein dans un roman palpitant et que Kankuro somnolait sur le lit d'en dessous, Baki était entré en trombe dans la chambre que les trois Genin partageaient dans un état de nerf pas possible : Gaara s’était enfui. Bien entendu ils se firent rudement réprimandés, puisqu'ils ne l’avaient pas surveillés, comme si c'était de leur faute s'il l'architecte avait décidé de mettre une fenêtre dans la salle de bain. Il en allait de même à chaque fois que le Jinchuuriki leur échappaient, ce qui énervait passablement Rin, après tout leur Sensei était aussi là pour le gérer. Sur le champs, ils s’étaient dispersés à travers le Village pour le retrouver, en espérant qu’il n’avait rien fait " d’irréversible " comme avait grondé le Jônin. Par une malchance qu'elle maudit intérieurement, ce fut elle qui le tomba sur lui. Déambulant seul près de l’hôpital, il marmonnait qu’il allait « Bien finir par tous les exterminer » .  Il n'avait visiblement rien de plus enthousiasmant en stock. Génial. Doucement, elle s'était avancé, ne sachant pas s'il valait mieux espérer qu’il n’avait fait de mal à personne ou s’il avait assouvit sa terrible soif de sang, il serait plus facilement maitrisable dans ce cas. Concervant la distance de sécurité réglementaire, elle lui avait dit d'une voix douce :

 

- Gaara, je m’approche d’accord ?  

 

Continuant à murmurer sans apparement l'avoir remarqué, elle réitéra la tentative, prenant bien soin de ne pas faire attention aux termes passablement sanguignolent qu'elle saisissait :

 

- Ecoute moi. Gaara, je vais m'approcher de toi. Je veux juste te parler. 

 

Ah, il tiqua légèrement sur ce coup, bien qu'il soufflait des menaces à l'encontre de l'humanité par ci par la. Elle brava sa crainte pour faire trois pas vers lui. 

 

- Tu es parti d’un coup sans prévenir. T'aurais pu nous dire que tu voulais sortir à ce point. On aurait pu tenter... Quelque chose. Je sais que depuis qu'on est la tu es sorti plusieurs fois la nuit  et, tu vois, je n'ai rien dis. 

 

Bon, il lui semblait qu'elle avait capté son attention maintenant, ou du moins, il avait arrêté de parler tout seul. Deux pas de plus. 

 

- Tu sais bien que ça inquiète notre cher Sensei quand tu disparais comme ça. En plus il voulait nous dire un truc important pour la mission. Mentit-elle d'un ton faussement assuré.

 

- Ca m’importe peu. Articula-il sans lever les yeux vers elle.

 

Il eut un brusque soubresaut qui la fit presque sursauter et se tint la tête d'une main. Signe que ça commencait à partir sérieusement en vrille la haut. Merde. Dans son dos, elle commença à intimer les sceaux pour le mur de glace, juste au cas ou. 

 

- Je sais bien. Ca m’ennuie aussi. Surtout qu'il fait que de se répéter. Répondit t-elle sur un ton pourtant léger. Mais bon il faudrait que tu me suives, si tu veux bien.

 

- Va en enfer. Cracha-t-il, tremblant légèrement maintenant, nouveau symptôme de mauvaise augure. 

 

S'il montrait le moindre signe d'attaque, elle n’aurait qu’à claquer des mains pour lancer son Jutsu, ce qui ne le retiendrait pas très longtemps elle le savait amplement, mais suffirait pour trouver une autre idée de défense. Priant pour que la situation ne dérape pas en ce sens, elle l'observa se remettre lentement en marche dans la mauvaise direction. Ses murmures reprirent de plus belle. Et merde. D'habitude lorsqu'il captait et se branchait sur le son de sa voix, il commencait à se calmer. Ce qui, sois dit en passant, l'intriguait fortement. En plein délire, il psalmodiait que ce n’était qu’un sursis, bientôt il les exterminerait tous, telle était sa raison d’exister. C'était exactemment ce choix de but dans la vie que Rin trouvait particulièrement déconcertant.

 

- Oui certainement, mais avant ça on va rentrer tranquillement. C'est pas le bon moment... D'exterminer tout le monde. Tu sais bien que tout est prévu pour... Ca. Demain tu pourras faire ce que tu veux dans l’arène et encore plus après, d'accord ? Faut juste être un peu patient et me suivre sans faire d'histoire. 

 

Bon sang, elle avait l'impression d'appâter un chaton avec un bout de jambon. Sauf que la il s'agissait d'un déséquilibré et de vie humaine. La différence était minime... Non ? Surtout qu'il avait vraiment une sacré tête de chaton avec ses grands yeux. Il se stoppa net, enfouissant son visage dans ses mains, les épaules tremblantes. Le tout propulsant la crainte de Rin au stade de frousse totale. Elle eut beau envoyer tout un tas de message télépathique à Kankuro, ça n’avait pas l’air de fonctionner. Quelle arnaque. 

 

- Gaara, est ce que ça...

 

- Ferme la ! S’écria-t-il subitement. Ou c’est toi qui y passe. 

 

Et dire qu'elle allait lui demander si ça allait et s'il avait éventuellement besoin d'aide. Il commencait à sérieusement l'agacer avec son hypothétique exécution.

 

- J’aime le silence, ça me va très bien, mais si tu viens pas maintenant je vais devoir envoyer le signal à Baki. Et tu connais la suite des événements. 

 

Il leva un regard assassin vers la jeune Yutsune qui ce cilla pas. Affichant un air froid, elle garda son calme, voulant à tout prix éviter de se battre. Déjà parce qu'elle n'avait pas la moindre chance mais, au dela de cela , Rin n'appréciait pas vraiment lancer des Jutsu sur son équipier, par principe. Et puis parce que, au fond, elle continuait de voir le petit garçon d'antan qui l'avait complimenté. Parfois dans son regard d'un vide dément, elle percevait une lueur de désespoir insondable, comme celle du mini-lui, comme celle de son propre reflet. Elle appréciait donc encore moins " la suite des événements " . Si Baki débarquait, il le choperait certainement pour lui administrer les calmants dont il usait parfois. Utile et rapide lorsque sa métamorphose s'enclenchait, mais décidemment ça faisait trop animal sauvage à son gout. Après un auto-sacre mental du titre de Comédienne de l'Année, elle conserva son masque d'impassibilité et continua d'un ton posé :

 

- Allez calme toi ou ça va foutre un sacré bordel et c’est pas bon pour la mission. En plus s'il se ramène, t'auras un sacré paquet d'emmerde, alors que la on peut se contenter de rentrer tranquillement et je lui dirais que tu te balladais simplement. Zéro question sur ce que tu fichais, zéro problème. 

 

Pour lui mettre la pression, elle entreprit de nouveaux signes bien visiblement, ceux qui enverraient le signal au Jônin.  " Ouais bon, pour l'instant c'est plutôt zéro réaction "  se dit-elle.  Enchainant les sceaux à la vitesse d’un escargot dans l’espoir de le faire réagir, ses mains se stoppèrent avant le dernier signe. 

 

- Plus tu tardes, plus ça va l'énerver. Si t'arrives pas à mettre ta fierté de côté pour lui, imagine qu'il te laisse pas faire tout ce que tu veux demain... Tu t'en voudras de ne pas m'avoir suivit direct ! En plus, vu que ça te tient tellement à coeur, dis toi que je risque très probablement de me faire blesser voir tuer pendant l'attaque. Ce serait quand même dommage de rater ça. 

 

Et voila qu'elle faisait du chantage sur sa propre vie, Baki avait vraiment intérêt à s'excuser de les avoir tant disputé auparavant. Au moins il la regardait - avec une once de folie meurtrière mais bon - et avait cessé de se tenir la tête. 

 

- Suis moi s’il te plait.  Reprit-elle en marchant lentement à reculons pour ne pas le perdre des yeux. 

 

Cet instant lui sembla durer une eternité, elle eut tout le loisir de se demander ce qui pouvait traverser son esprit largement dérangé. Rien de très fameux surement. Pourtant il fit un pas vers elle, puis un deuxième et la suivit doucement. Elle eut le plus grand soupir de soulagement intérieur jamais enregistré. 

 

- Je leur volerai leur vie et je sentirais l’utilité de la mienne. Murmura t-il après quelques mètres. 

 

- Ca tombe bien, c'est le thème de la journée de demain. 

 

Tout en repensant à ce moment, elle se dit pour la millième fois depuis la création de l'équipe 00 qu’elle avait eut bien de la chance. Même s'il lui avait sifflé d'une voix mauvaise " Fais bien attention à toi demain " juste avant de retrouver Baki, ce qu'elle avait comprit comme un avertissement non négligeable et avait prit grand soin de tenir sa promesse en mentant au Jônin quant aux circonstances de leur retrouvailles. Ce qui n'avait pas empêché sa punition. Grand bien lui fasse sur ce point. Sous le joug d'une colère froide après son passage à savon, il n'avait plus décoché un mot et s'était contenté de lui jeter des regards plus froids les uns que les autres. L'estomac serré, la pensée qu'il s'imaginait surement la façon dont elle périrait le lendemain lui avait - presque - coupé l'appêtit. Elle était pourtant bien loin du compte. En vérité il luttait contre une envie de remercier les forces supérieurs que Rin l'ai retrouvé au lieu de leur Sensei ou même de son frère. Il la haïssait de tout son être, en connaissant la foule de raison sur le bout des doigts à force d'y être confronté, il n'empêchait que sa seule sa voix parvenait à supplanter celle de Shukaku. Et bon sang, que ça faisait du bien. Seul, il avait tant de mal à le faire taire. L'unique moyen étant d'y succomber. 

Au cours du diner auquel il n'avait pratiquement pas touché, bien trop furieux, il avait croisé son regard. Immédiatement la ressemblance avec une certaine lueur qu'avaient parfois ses grands yeux gris le frappa, la même qu'ils avaient revêtus cette fois la, lors ce déplacement dans le Sud du Pays. IIs avaient séjournés dans une auberge et à la nuit tombée, alors qu'il était tranquillement posé sur le toit comme souvent, Rin avait subitement fait son apparition. Il savait qu'ils partageaient ce penchant, l'ayant déjà vu une multitude de fois sur le toit du bâtiment du Kage, l'endroit ou la vue était la plus imprenable. De son côté la jeune Yutsune, ayant été assaillit par ses incessants cauchemars, fut des plus gênée et avait retenu de peu un  " J'arrivais pas à dormir " dès plus stupide au vu de l'interlocuteur. Il se souvenait qu'elle restée debout, bêtement, avant de lui lâcher quelques verbiages d'une médiocrité effarante. Prise au dépourvue et ne se voyant pas filer sans un mot, sa bouche avait laissé échapper sans l'aval de son cerveau un flot de parole sur la météo, le coin, la mission. D'humeur potable, il avait daigné lui répondre par des hochements de tête et même de courte phrase. Y voyant la une magnifique démonstration d'éloquence de bonne augure, elle s'était décidé à s'assoir - à une distance respectable tout de même - pour se lancer sur un sujet périlleux qui l'intriguait depuis un bon moment : La blessure de Temari.

 

- Qu'est ce que ça peut te faire ? S'était-il alors étonné avec morgue.

 

En réalité il était complètement sous le choc de cette subite question. Personne ne lui avait demandé les circonstances de cet événement à lui. Pas plus qu'ils n'avaient prêté attentions à ses tentatives d'explications. Ce qui l'avait mit hors de lui. Ces chiens, trop ravis de pouvoir lui coller ça sur le dos, avaient préféré accordé plus de crédit aux vagues descriptions de la scène de l'autre idiot de Kankuro qu'aux siennes. Que diable en savait-il celui la ? Il était au moins à dix mètres d'eux à cet instant.  

 

- Et bien, en toute honnêteté, cet incident a tout de même valu mon catapultage dans cette équipe, alors j'aimerais tirer ça au clair. 

 

Pensant " Les autres Shinobi se contentent de te critiquer sans rien m'expliquer et impossible d'aborder ce sujet avec Temari " , après un éclar de tact, elle avait penché pour  :

 

-  Après tout c'est toi le mieux placer pour répondre.

 

- Je suis d'accord. Avait-il seulement rétorqué d'une voix qu'elle jugea suspicieuse alors que son état d'esprit fut aux antipodes de la méfiance : Enfin quelqu'un qui l'écoutait, lui !

 

- Elle est pas estropiée, pas plus qu'elle a de difficulté à combattre. Alors c'est quoi cette mystérieuse histoire ?

 

Après ce qu'elle avait prit pour une hésitation mais qui ne fut rien d'autre que le contrecoup de l'ébahissement, il lança d'une voix aussi emportée que sa monotonie le permettait :

 

- Des conneries. Rien qu'un tissus de connerie. Tu m'étonnes qu'elle n'ait pas de trace de blessure, il s'est presque rien passé. 

 

Rien de grave, le bras du Yondaime avait en effet subrepticement glissé ça dans sa tirade passablement haineuse à l'encontre du Jinchuuriki. 

 

- Tu l'as pas...Enfin...Tu sais... Attaqué quoi. 

 

- Non. Je m'en suis pas prit à elle, c'est ce que j'ai essayé de leur expliquer. Avait-il répondu à une vitesse surprenante de sa part. 

 

Rin fut plus étonnée de la seconde partie que du début, s'étant douté que Temari aurait été dans un sale état s'il l'avait réellement agressé, d'ou son envie d'en savoir plus au propos de cette affaire.

 

- Comment ça ? 

 

- Ils se sont tous enflammés. Pour rien.

 

Etant loin de soupçonner que son existence entière, à commencer par se mise au monde, fut une immense injustice et ayant du mal à croire que les dirigeants pouvaient extrapoler " pour rien " au point de changer leur plan, Rin le jugea un chouillat paranoïaque. Loin d'elle l'envie de le contrarier, elle préfèra s'enquir :

 

- Il s'est passé quoi exactement pendant cette fameuse période de mise à l'essai ?

 

- Deux missions. Avec d'autre Shinobi comme nous n'étions pas officiellement une équipe. La première ça a été. L'autre...

 

Sa voix s'était éteinte en même que temps que sa mine s'était assombrit.  

 

- Moins ?  Avait t-elle lâché avec un sourire pour le détendre.

 

- Déjà les autres arrêtaient pas de me fixer avec leur sales regards. Et après c'était le bordel, y'en avait de partout.

 

Ses lacunes dans le domaine de la conversation se reflétaient largement dans ses explications embrouillées. Bon. Décryptage. Tentative de traduction : Les autres Shinobi lui lançaient les fameux regards qu'il était le seul à remarquer. Et ils eurent à faire à une rimbambelle d'adversaire. 

 

- Elle s'est prit une de tes techniques par mégarde ? 

 

- Non. Enfin. Si. Mais non, pas comme ça. 

 

- Hm... Je crois comprendre. Tu t'es un peu laissé... Emporté. 

 

Bon sang qu'il était difficile de rester politiquement correct, mais mieux valait éviter de dire ce qu'elle avait en tête :  " T'as complétement pété un plomb en fait. Et comme des dizaines de fois avec moi, t'as faillis la dézinguer avec un énorme Jutsu destiné à l'ennemi. "  Déjà qu'il lui avait jeté une oeillade assassine rien qu'avec ça, ou du moins, elle l'avait prit ainsi. Il s'était surtout étonné de la gentillesse du terme employé, extrêmement rare.

 

- Par deux, on devait s'occuper d'un groupe. Ils l'ont foutus avec moi. J'avais pourtant dit que ça servait à rien. Je m'en suis occupé tout seul.

 

Quelle inconsciente cette Temari ! La règle élémentaire était de ne jamais le laisser liquider trop d'ennemi d'un coup ou sa graine de folie explosait comme du maïs, réveillant ses plus bas instincts.

 

- Je venais juste de descendre le dernier quand...

 

Baissant la tête, sa main se posa sur son thorax et serra tant le tissus de son haut qu'elle en trembla légèrement.  Oh. Rin fit immédiatement le lien, heureusement qu'elle était douée pour l'extrapolation : Ca n'avait pas seulement réveiller son penchant meurtrier mais Shukaku lui même. Peut être déjà titillé par la colère du Jinchuuriki envers les autres Shinobi et cette étalage de viande fraiche qu'étaient leurs ennemis, le Bijuu avait eut envie de sortir se mêler à la danse. 

 

- Ichibi ? Avait t-elle lâché légèrement. 

 

Le regard toujours rivé vers le tuiles du toit, il avait acquiescé doucement. Déchiré, comme toujours, par un mélange de honte et de fureur. Honteux d'être un monstre terrifiant. Furieux d'être catalogué ainsi par son interlocuteur, même par la simple pensée. Avec Rin dans ce rôle il était pourtant à mille lieux de tomber dans le mile : Elle le trouvait plutôt attendrissant en cet exact instant.

 

- Je... Ca a commencé à... Tu sais. Avait-il reprit, presque dans un souffle. 

 

A ne pas réussir à entammer un début de phrase, il frôlait à petit feu le stade de " Franchement touchant ".

 

- Oui, la transformation et tout ça. Avait t-elle répondu d'une voix insouciante, tentant de faire retomber la pression qu'il se mettait tout seul.

 

Et visiblement cette tentative porta ses fruits, il leva enfin les yeux d'un cran, droit devant lui et l'étendue étoilée. Qu'il soit sur le point de l'éventrer ou pour lui arracher une parole, il fallait décidemment procéder par étape. 

 

- Je lui ai dis de dégager. Je sentais que... J'arrêtais pas de lui dire de dégager. Je savais ce qui... Et elle restait planté la à faire sa maligne. J'ai essayé de l'éjecter... Elle a crut que je voulais... Et elle écoutait rien. 

 

La par contre son décodeur fut largement à la ramasse, saisissant seulement et logiquement les phrases qu'il avait daigné achever. Ce qui était inconsciemment voulu de sa part, se sentant suffisamment méprisable pour en rajouter une couche. Les paroles qu'il n'avait pas pu articuler lui tournait en boucle à l'esprit : Je sentais que j'allais me transformer de plus en plus, que je perdais le contrôle. Je savais ce qui allait se passer, je n'allais plus pouvoir me maitriser ou plutôt le maitriser. Il allait sortir. Tout ravager, tout gâcher. J'ai essayé d'éjecter Temari mais j'ai à peine levé le bras qu'elle a faillit s'évanouir de peur. Et puis si je me servais du sable, ça exciterait d'avantage Shukaku. Elle a crut que je voulais la buter, la stupide cruche, à hurler comme ça, ils allaient tous se ramener et ça empirait la situation. 

 

- Bordel, je lui disais de se casser, j'ai tout... Mais elle se bougeait pas. 

 

J'ai tout tenté pour la faire fuir, des tas de menace. Je voulais juste qu'elle s'écarte. 

 

- Pire elle se la fermait pas. J'arrivais pas à... Elle piaillait les mêmes conneries en boucle.

 

J'arrivais pas à me concentrer pour ralentir la transformation. Avec ses cris en prime des hurlements de Shukaku, c'était insupportable.

 

- Calme toi, calme toi, glapissait-elle sans cesse. Arrête ça. Ca craint, arrête maintenant. Pourquoi tu fais ça. Calme toi... Putain, la j'ai vraiment eu envie de l'étriper. 

 

Comme si je n'essayais pas déjà de me calmer ! Qu'elle prenne ma place pour voir s'il était si aisé d'arrêter ça. Merci des précieux conseils, je n'avais pas du tout remarqué que ça pouvait être dangereux. Et puis je faisais un petit peu passer le temps vu qu'ils n'avaient plus personne à combattre. De son côté, Rin avait à peu près reprit le fil de la tirade, comprenant assez sa colère sur ce coup. Qu'y-avait t-il de plus énervant qu'une personne invitant au calme lorsqu'on était sur les nerfs ? Elle-même, ayant une légère tendance à s'emporter pour un rien, détestait qu'on lui assène ça et évitait donc au maximum de le faire avec lui. 

 

- Avec elle en fond c'était encore plus... Et Shukaku... Tout, y'a tout qui... Je... Me suis pas mal transformé.

 

Encore plus dur de stopper le processus. Et Shukaku prenait le pas sur ma conscience, il ne se la fermait pas non plus. La était le suprême fait que Gaara ne lui révélerait pas, qu'il ne voulait réellement pas lui avouer. A personne et surtout pas à elle. Déjà que son être était abject, avec ce que son corps renfermait, son apparence. Non, il ne lui dirait pas que son esprit subissait continuellement les assaults d'Ichibi, qu'il lui murmurait sans cesse des atrocités, qu'il le menacait, qu'il hurlait parfois. L'empêchant de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que sa soif de sang démesurée. Un monstre autant de l'extérieur que de l'intérieur. Tout, y'a tout qui empirait. Je ne parvenais même plus à maitriser mes gestes, mes pensées. Je me faisais dévorer. Malgré la lutte acharnée. Et, inoxerablement, je me suis pas mal transformé.

 

- Et la je me souviens plus trop de ce qui s'est passé. C'était plus vraiment...

 

Moi.

 

- Je...J'essayais...

 

De lutter. De revenir. De ne pas me faire engloutir. Désespérément. 

 

- De maitriser le sable pour...Y'en avait partout. 

 

Limiter les dégâts. En vain.

 

- Elle s'est fait happer. La j'ai... Je le faisais, et je le fais même, vraiment pas... C'est...  J'ai vaguement entendu un craquement... Un desir tellement puissant... Mais... J'avais fini. 

 

La j'ai réalisé l'ampleur de la situation. Pour elle un peu. Pour moi surtout, la merde dans laquelle je serais. De toute mes forces j'ai tenté de prendre le dessus, mais il serrait le sable autour d'elle, à travers moi. Je le faisais, et je le fais, vraiment pas exprès quand c'est comme ça. C'est pas moi. Pas ma faute. Je le veux pas. C'est pas ma faute. J'ai rien fais pour ça. Comme je n'ai rien pu faire sur le coup, j'ai vaguement entendu un craquement. Ca a fait comme une décharge éléctrique. Il voulait tant, tant tuer. Tuer encore. Un désir tellement puissant que, la plupart du temps, il s'infuse dans ma propre conscience. Mais la j'ai tenu bon. J'ai encore lutté. Je suis parvenu à reprendre le contrôle. La transformation ralentissait jusqu'à décliner. Peu à peu je suis revenu.  Moi même. Il s'est enfin tut. Je me sentais tellement vide, tellement las mais, enfin, j'avais fini. 

Rin, quant à elle, affichait un air de profonde concentration : Yeux plissé et bouche légèrement entre ouverte, comme quand elle tentait de déchiffrer les ouvrages théoriques. Au fil de son monologue-cafouillage elle s'était pas mal approché, comme si le fait de mieux entendre la ferait mieux comprendre. Etrangement il n'en fut rien. Et dire qu'elle voulait tirer cette affaire au clair, ce n'était pas encore ça. Mettant bout à bout la version orale à laquelle elle eut le droit, ses " explications " jouaient plutôt en sa défaveur. Le tout sonnait plutôt comme si, en plein délire et avec l'aide du Bijuu, il avait tenté de faire une purée à la sauce Temari. Bon. Ses neurones en action, Rin trouvait que ce qu'il laissait paraitre ne collait pas du tout avec son inhabituel emportement de base et encore moins avec son - d'avantage insolite - envie de s'expliquer. En bref, c'était plus son genre de claquer un " Elle m'avait gonflé, j'ai eu envie de la buter " , si tel avait été le cas. Bon. Elle avait lâché un soupire exagérément exagéré en hochant vivement la tête de droite à gauche avant de s'exclamer :

 

- Tu me surestimes. Avec le Kôrigan je peux voir ta température corporelle mais certainement pas discerner ce qui se trame dans ta tête. Alors tant que j'aurais pas dévoloppé ses dons, tu devrais faire un effort pour construire une phrase complète. Parce que pour l'instant je comprend surtout qu'elle était chiante et que toi t'as... Fait et pas fais un tas de truc. Et puis qu'au final elle s'est plus ou moins fait péter quelque chose. Du coup va falloir te concentrer un maximum sur la fin du récit pour qu'elle soit moins insondable.

 

Il avait immédiatement tourné la tête vers elle. Notre jeune Yutsune avait d'ailleurs eut du mal à garder son sérieux face à son air tout interloqué, avec ses yeux grands comme des assiettes il avait franchement des airs de chaton abasourdis. Elle avait eut un rapide flash du mini-lui, choqué au possible, lorsque leur tentative de construction pharaonique en sable s'était écroulé presque directement après sa mise en oeuvre. Sois dit en passant, elle comprenait maintenant pourquoi il n'en était pas revenu à ce point que les grains de sables ne daignent pas s'agglutiner. Pour lui, ce fut en cet instant précis qu'il perçut cette lueur dans ses yeux couleurs de perle. Celle qui captait parfois quand leur regards se croisaient. Cette lueur doublée de sa réponse si détachée le désarçonnèrent complètement. 

 

- Ou sinon... T'as qu'à seulement répondre brièvement à des questions d'ordre générale. Aucun risque de s'embrouiller et de se casser la tête pour les détails. Ca te va ?

 

L'espace d'une seconde, juste quand elle eut finit, il avait eut la subite envie de capter cette lueur. De l'attraper. De la sceller. De la garder toujours braquer sur lui. Avait-il déjà vu une étincelle si apaisante ? Oh bon sang, qu'il la voulait constamment posé sur lui ! Pas seulement chez elle. Partout. Dans le regard de tout le monde. Parce que, oui, cette lueur rayonnait de mille feux, résonnait en lui, brillait dans tout son être.

Une lueur de... Rien du tout. Absolument rien. Aucune trace du début de quoi que ce soit. 

Il avait beau se concentrer, il n'y décelait pas l'éclat de haine habituelle. Comme si la haine de l'humanité s'était condensée dans un regard pour lui faire comprendre qu'il était une erreur de la nature. Non, rien de ça. Pas plus que ses yeux ne luisaient de dégout. Comme s'ils avaient a faire à la plus écœurante des créatures et voulaient lui vomir leur hostilité à son égard. Rien de rien. Rien que de la normalité. Comme les regards que les autres s'échangeaient entre eux. Une rasade d'intérêt, un chouillat de bonne humeur, une pincée d'indifférence, un fond de réflexion, le mélange du regard banale. Longuement il les avait étudiés, des regards pensants aux rieurs voir complice en passant par les compatissants ou bienveillants, ceux qui rythmaient les conversations ordinaires. O combien il aurait aimé en être la cible ! Et voila qu'elle lui en jetait un en pleine face. Mieux encore, elle le faisait souvent, sans arrière pensées, sans rien que du rien. Une lueur irradiant de normalité. Comme s'il était son égal.

Et la, en cet instant précis ou le temps semblait s'être arrêté, avec cette lueur illuminant son visage de porcelaine et surplombé de tels propos, il s'était aventuré plus loin dans la folie, soufflé par une envie deboulée de nulle part : Lui dire. 

Après tout, elle s'était intéressée, elle l'avait écouté. Elle était même allée jusqu'à lui répondre. Une vraie réponse, bien qu'il faut, le genre que les autres formulaient entre eux. Pas un de ces riposte dégoulinante de sous-entendus déplaisants. Et non. Seulement une de ses formulation typique, celle avec sa drôle de franchise. En outre elle était la propriétaire de cette voix. La voix qui, doucement, l'aidait à se contrôler. Le tout ne pouvait être une coïncidence. Rin pouvait comprendre. Sans juger. Cette envie le secoua, l'éléctrisa jusqu'à se muer en besoin. Un véritable besoin. Un peu comme celui de respirer. Il en suffoquait presque d'envie de lui expliquer. Tout lui expliquer, avec les phrases construites qu'elle voulait. 

 

- Donc déjà de base c'était pas... Ton jour. Et après Shukaku a... Fait des siennes ?

 

Maitrise du politiquement correct pour Rin : Approuvé. Elle s'en félicita chaudement, le tact n'étant habituellement pas dans ses atributions. La fixant toujours avec son air éberlué, il acquieca au ralentis.  Il avait largement comprit le principe de la réponse brève dis donc, peut être un peu trop, un éclaircissement n'aurait pas été de refus. Elle était loin de deviner la foule de précision fourmillant dans son esprit. Pas son jour ? Un terrible euphémisme. Aucun jour n'avait été son jour. Particulièrement celui de sa naissance : La création d'une monstruosité. Dès lors la décadence s'était engrangée. La nuit enitère ne suffirait pas à lui apprendre ce qui se passait réellement quand le Bijuu faisait des siennes. Le tout lui restant pourtant bloqué dans la gorge. 

 

- Bon. Et la Temari voulait certainement éviter le pire mais... Elle s'y est un peu mal prit ? 

 

- Elle aurait surtout pas du rester à côté. 

 

Pas de sa faute. Il ne l'avait pas voulu. Ni ça, ni rien. Jamais on ne lui avait laissé le choix. Ce fardeau lui était tombé dessus. Pas de sa faute. Il n'avait pas eu d'autre échappatoire que de se laisser corrompre par la démence. Il était le récéptacle de la démence. Pour Temari, il ne l'avait pas fait exprès. Il ne fallait simplement pas rester sur son chemin. Il brulait d'envie de l'hurler. Pas fait exprès. De se transformer en une chose si abjecte. D'être si révulsant. A cette pensée lui était subitement revenu en mémoire un autre épisode. Une fois qu'ils attendaient que leur Sensei règlent les derniers détails avec le commanditaire d'une mission, ils patientaient à l'ombre d'un bosquet d'arbre. La résidence d'une rimbanbelle d'insecte, dont une arraignée. Doucement, elle était descendue vers eux, le long d'un fil. A peine s'était elle posée sur le banc ou ils étaient assis que Kankuro, dans une exclamation dégoutée, avait tenté de l'écraser. 

 

- Laisse la tranquille. Avait alors protesté Rin en le poussant légèrement pour qu'il rate sa cible. Elle a rien fait de mal.

 

- Je déteste ces sales bestioles. Avait-il ronchonné en la regardant s'enfuir à toute vitesse. 

 

- Moi aussi je les déteste. Elles me font super peur en plus. N'empêche que c'est pas une raison de les écrabouiller. 

 

- Ouais bah personne leur a demandé de venir nous cotoyer et d'être si dégueux. 

 

Se levant, Rin s'était accroupie pour observer de plus près la petite bête détalant le long du siège et, doucement, avait répondu :

 

- Justement. Elles n'ont plus ne l'ont pas demandé. Même si elles me foutent les boules, je peux pas m'empêcher d'avoir de la peine pour elles. Techniquement elles ont presque le même corps qu'un papillon. Sauf que le papillon a eut le droit à de magnifique aile et que l'arraignée a écopé de plein de pattes flippantes. Du coup tout le monde s'ébahit devant les papillons et il viendrait à l'idée de personne d'en massacrer un. Ils ont rien fait de mieux que de naitre avec plus de chance et de beauté. Je trouve ça super injuste. 

 

La tête penchée pour continuer à suivre l'arraignée du regard jusqu'à sa toile tissée dans les arabesques du pied du banc, Rin s'était directemment adressée à elle, la félicitant de sa magnifique œuvre d'art qu'était son méandre de fil, avant d'ajouter en riant :

 

- Quoi ? Qu'est ce que tu dis ? Qu'à ton gout il est aussi complétement laid ?

 

Suite à quoi ils s'étaient tout deux chamaillés en riant sous le regard qu'ils crurent menaçant de leur équipier, comme d'habitude, alors qu'il était inhabituellement bien loin d'être énervé par leur puérilité. Pareillement qu'en cet instant. Gaara était sur le point de trouver le courage nécessaire pour articuler la vérité quant à la vie d'un Jinchuuriki, particulièrement celui d'Ichibi, le cœur trésaillant d'envie et de peur mêlée à l'idée d'aller jusqu'à réveler les continuels assaults de la voix du Bijuu, lorsqu'elle le devança :

 

- Bah qu'est ce que tu veux, tout le monde n'a pas la chance d'avoir une affinité comme la mienne ! Et se permettre de rester planté à côté. Avait-elle lancé la voix rieuse dans sa continuelle tentative de le dérider. Pour sa défense, elle essayait certainement de faire ce qu'on lui a demandé. Mais bon c'est clair qu'elle aurait mieux fait de reculer. Temari n'a pas de quoi se protéger alors ça sert à rien de courrir des risques inuiles, c'était pas mal inconscient et donc un peu de sa faute ouais.

 

Immédiatement, son visage se referma, se muant dans son impassibilité habituelle. Pas besoin de décodeur pour remarquer qu'elle avait fait une boulette, reculant d'un cran dans son processus d'approche. Et en effet. Il n'avait même pas prêté attention à la fin, abondant pourtant en son sens. L'évocation du Hyôton avait agit comme une claque. Réveillant son animosité. Rin était avant tout la gamine au Hyôton. Il eut le droit à un retour violent à la réalité. Effaçant tout le reste. D'un seul coup lui revint le monticule de raison qu'il avait de la haïr. Elle, en particulier. Que sa voix douce aille en enfer avec son maudit regard et l'intégralité de son être. Il ne devait pas se laisser piéger. Voila. Exactement ça. Elle recommençait à le piéger. Il ne devait pas désirer lui parler. Non, il ne désirait pas lui parler. Et de toute façon que pouvait comprendre un papillon aux tourments d'une araignée ?

 

- Au final, c'était quoi...

 

- Je lui ai cassé le bras. L'avait-il coupé, sa voix ayant retrouvée sa froideur ordinaire. 

 

- Ah. Aïe. C'est... Enfin, c'est vrai que c'est pas grave. 

 

- C'est ce que je t'ai dis. Claqua t-il d'un ton mauvais, en se levant subitement.

 

Tournant le dos à Rin relativement à la ramasse quant à son brusque changement d'humeur, il luttait contre une profonde envie de la pousser de ce foutu toit mais, écoutant le murmure de sa raison, il décida plutôt de s'éloigner, ne plus la voir étant sa pensée principale. Particulièrement cette lueur. Il ne fallait pas la voir ou il risquerait de se faire prendre au piège. L'envoyer dans les limbes lui était peut être interdit mais l'exécrer de toute son âme, ça, il le pouvait.

 

- C'est pour ça qu'elle n'a pas le moindre séquelle, elle a du faire se faire soigner. Lâcha Rin bêtement histoire de maintenir le dialogue. 

 

Succès mitigé, il s'avança du bord du toit sans se retourner mais répondit tout de même :

 

- Directement. Kazu était la.

 

- Qu'est ce qu'il faisait la lui ? 

 

Bon sang, qu'elle se taise. Qu'elle arrête de jouer les intérressées avec sa voix affreusement attentionnée. Il ne lui dirait pas ce que foutait l'un des meilleurs Ninja Médecin du Village sur une mission basique. Cette saletée pourrait s'en servir contre lui. ll ne devait pas faillir et lui avouer son pressentiment : Ces chiens de dirigeants avaient envoyés Kazu parce qu'ils présageaient qu'il allait déraper, comme si tout était perdu d'avance. Jamais ils ne lui avaient laissé la moindre chance. Sa présence l'avait tant irrité. Bien qu'il ait vu juste ce que Gaara ne savait pas fut que ce Ninja Médecin - un ancien élève de Watanabe - avait prit sa défense auprès du Yondaime, lui expliquant que la blessure, soignée en un éclair, ne semblait pas être volontaire. La fracture ne résultait pas tant de la pression du sable - qui lui aurait broyer le corps si tel était le but - que d'une position étrange du bras au moment de l'impact, comme si Temari s'emparait de son éventail. Il ne pouvait s'empêcher de penser que Gaara fut sous le joug d'Ichibi et que le Bijuu avait tenté de protéger son réceptacle. Sans autant pouvoir en faire part au Kazekage, s'entêtant à accuser le Jinchuuriki  " d'attaque pleinement consciente ". Et il n'était le genre d'homme que l'on pouvait aisément contredire. Haussant les épaules, Gaara n'avait pas prit le risque de se retourner vers son horripilant visage de porcelaine, rayonnant d'un idéal qu'il lui serait à jamais interdit d'égaler. 

 

-  On est rentrés. Ils en ont tous fait un mélodrame. Fin de l'histoire. 

 

Sur ces dernières paroles glaciales au possible, il avait sauté au bas du toit, laissant Rin affrontée seule la bise nocturne et le flot de question qui l'acculait. Elle ne saurait pas combien les Conseillers s'étaient acharnés à le condamner, comment Temari en avait profité pour être exempté de son devoir ni pourquoi ils avaient amplifiés l'affaire. Lui en connaissait la cause : Trouver une preuve suffisante. Ils les avaient supris. Il avait tout entendu. Cet incident était, selon eux,  " le raz de marrée faisant déborder l'océan" . Et le Kazekage devait agir, pour de bon. Le neutraliser. Lui même. Si l'Anbu avait essuyé échec sur échec, l'or pouvait sans nul doute dominer le sable. Sous le choc, Gaara s'était enfuit. Loin de ces voix menaçantes. Loin au possible. Pas assez pourtant, son père lui avait mit la main dessus, lui annonçant alors la sentence finale : Se tennir à carreaux avec la nouvelle équipière ou s'en serait finit de sa - déjà minime - liberté. Terrifié et soulagé à la fois, il le laissa le sermoner sans broncher. Jamais il ne saurait combien le Yondaime avait bataillé pour imposer un autre ultimatum : la jeune Yutsune remplacerait Temari mais, au moindre problème, il promettait de s'en charger. A contre cœur et à l'égard de leur longue amitié son bras droit l'avait aidé à persuader le Conseil de la primauté de cette idée. Pareillement Rin ne saisirait jamais à quel point le meilleur Shinobi de la Nation avait compté sur elle pour lui éviter de se tâcher les mains du sang de son propre fils. Ordonner son exécution était une chose, trouver la force de le faire soi-même par contre...  

 

Quoi qu'il en fut lorsque ses équipiers étaient sortis après le diner, il les avaient regardés par la fenêtre, irrité au possible d'être enfermé pour la soirée avec l'autre tâche de Baki. Kankuro avait bavassé tout le long du repas des cadeaux qu'il voulait ramener aux autres Genin n'ayant pas eut le droit de participer à cet " Examen " tandis que Rin n'avait cessé de lui rabâcher le mauvais gout de la chose. Voila certainement pourquoi ils ne partaient pas du même côté. D'en haut elle ressemblait à une petite boule de neige roulant au ralentis. La tête penchée il la regarda s'éloigner, se demandant ce qu'elle avait comprit de la dernière phrase qu'il lui avait adressé. Lui même la trouvait stupidement ambiguë. Il aurait du être plus clair. Fais bien attention à toi demain. Comment aurait-il formuler ça autrement ? Peut être serait t-il plus judicieux de savoir d'abord ce qu'il voulait exactement dire par la. En l'attendant - il marchait à la vitesse d'un escargot pour retarder au maximum l'entrevue avec leur Sensei - , elle tenait la porte du bâtiment ouverte et avait continué jusqu'à ce qu'il rentre. C'était bête, ce n'était.. Rien. Pourtant ce simple geste lui avait donné envie de regarder si la lueur était la. Elle l'était. Lui était alors revenu ses paroles quant à son éventuelle blessure mortelle du lendemain. Et ses mots lui avaient échappés. Alors que la boule de neige disparaissait au coin de l'allée, l'évidence le frappa de plein fouet et il ne put s'empêcher d'espérer qu'elle l'ait bien comprit. Tout en pensant à la journée qui l'attendait, il continua à scruter le paysage morne par la fenêtre, si longuement que ses yeux se mirent à le picoter. Il cligna ses grands yeux lourd de sommeil. Une, deux, trois fois. En les ouvrant son propre visage lui fit face. Du bout des doigts il frola le reflet de son front sur la vitre gelée. Immédiatement l'affreuse douleur dans son thorax le transperça. Celle qui se trimballait depuis toujours. A la limite du supportable. Son cheminement de pensée - nous échappant pour le moment - l'amena à regretter amèrement son espoir et louer cette formulation prêtant à confusion. Que lui avait-il prit de se laisser aller de la sorte ? Il le savait pourtant. A quel point le retour à la réalité était violent. La douleur lui bloquait même la respiration. De tout son être il souhaitait que ce qu'il ferait pendant l'attaque puisse apaiser ce supplice. Lui faire sentir l'utilité de sa vie. Que tous autant qu'ils sont, elle la première, le lui fasse sentir. Ce désir s'infusa dans ses veines, se propageant, lentement, intensément. 

 

De son côté Rin s'était balladée, loin, bien loin de la moitié de ces tracas. Elle avait d'ailleurs fait de son mieux pour focaliser ses pensées sur un unique point : La dernière épreuvre. Surtout pas plus. Et, à ce compte, elle tremblait d'impatience. Les ayant vu combattre, elle était persuadée qu'aucun Genin ne mettrait en péril sa ferme intention de remporter le combat. Enfin techniquement si, il y avait Gaara, elle ne tiendrait pas cinq minutes d'affilés face à lui. Quoique. Il n'avait pas du sable à profusion comme d'habitude, ses capacités en était donc largement réduites. Avec cette prise en compte, soyons réaliste, elle ne tiendrait pas dix minutes. Avec un sourire satisfait, elle se félicita mentalement de ce gain. Bien que cela n'importait peu, étant dans la même équipe ils ne pourraient pas s'affronter. Reprenons donc : Parmis les concurrants possible aucun ne représentait un danger à ses yeux, ayant pour principe fondamental que son Hyôton, héritage des siens, la protégerait en toute circonstance. Elle espérait seulement ne pas écoper d'un adversaire de pacotille comme l'autre fois histoire de faire étalage de ses facultés, qu'importe ce que rabachait Baki, elle avait d'autre préoccupation que de l'écouter sur ce coup. Deux raisons, et non des moindres, supplantaient les sermons : le renard des neiges dans son dos et un invité de marque. D'abord et toujours, Rin se devait de faire vivre la mémoire de son clan et, pour la première fois, elle avait l'occasion de la faire briller au grand jour. En suite, mais tout autant, le Kazekage - qui arriverait le lendemain tôt dans la matinée - devait être fier d'elle. Il lui était donc inconcevable de perdre ne serait-ce que la face, elle avait bien trop de bonne raison d'être épatante. La seule ombre au tableau était l'absence du Mirage du Désert, combien Rin aurait aimé le voir avant son combat et encore plus plaisanter avec lui après sa victoire ! Savoir que son regard bienveillant était posé sur elle aurait un peu allegée la pression infligée par l'air sévère de son acolyte. Il avait beau lui avoir assuré qu'il lui avait fallut une bonne dose d'abnégation pour ne pas accompagner pas le Yondaime, se devant de remplacer ce dernier au Village, elle avait plutôt l'impression qu'il avait tout nettement refusé. Qu'à cela ne tienne, elle lui ferait un récit épique de son triomphe. Enfin si elle était en état. Lui retournant l'estomac, le plan de la mission lui apparut, suivit de près par la cavalerie de crainte qui l'harcelait depuis des jours. Interdiction d'y penser. Que diable. Vivement elle hocha la tête de droite à gauche pour décrocher cette pensée de son cerveau. Même Baki lui avait dit d'éviter de trop de se tracasser, avant une telle mission mieux valait se changer les idées. Elle s'y appliqua donc à nouveau, longeant la rive d'un fleuve lui vint une idée. Rapide vérification des alentours à l'aide du Kôrigan : Aucune forme oranger. Parfait. A partir du cours d'eau eau elle s'amusa à faire naitre quelques hirondelles de glace, planant au dessus du torrent, le frolant, laissant dans leur sillage un léger clapotis puis les envoya plonger à l'embrochure d'une autre rivière en contre bas formant une petite cascade. Ce jolie spectacle lui rappela une des premières éloge sur ses facultés, par son cher Watanabe, détrônant donc toutes les autres. Après qu'elle eut maitrisé cette technique - sa première - il lui apprit que la plupart des utilisateurs du Hyôton utilisait uniquement l'eau à disposition, notamment pour les aiguilles de glace, cela étant plus aisé puisque demandant moins de Chakra, ce qu'elle ne pouvait se permettre à Suna bien évidemment, et qu'en ce cas cet inconvénient s'était mué en atout. Un moment encore elle se plut à contempler les acrobaties des miroitants oiseaux jusqu'à ce que lui prenne l'idée de faire la course avec eux, fusant à toute ailes, ils la battirent à plat de couture. Essouflée autant qu'amusée, elle les regarda s'enfuir au loin avant d'annuler la technique. Sait-on jamais qu'ils atterissent malencontreusement sur la caboche d'un habitant de tout leur tranchant. Immédiatement elle regretta cette pensée, fleurant mauvais le retour des inquiètudes. Stop et stop. Sa maudite conscience s'occuperait de ça demain. Bon sang ce que demain arriverait vite. Après le signal, ils se rendraient à l'endroit prévu, discrètement au possible, tandis que les troupes du Vent et du Son feraient leur entrée. Une fois que tous seraient en position, Baki enverrait le second avertissement, rien qu'à eux, le glas de la fin. Shukaku serait lâché au beau milieu de Konoha. Théoriquement elle et Kankuro devaient suivre le Bijuu et son Jinchuuriki endormi tout en prenant soin de rester à l'écart. Elle ne pouvait s'empêcher d'émettre un large doute quant à la probabilité de chance de, premièrement, éviter de finir en dommage collatéral et deuxièmement de ne pas se faire attaquer par l'ennemi. Pendant qu'Ichibi sèmerait le chaos chaque escouade devait " nettoyer " une zone bien précise tandis que le Kazekage et sa garde s'occupaient des dirigeants du lieu. Ce serait ensuite lui qui lancerait l'ultime signal : Des éclairs dorés strieraient le ciel. La fin des ennuis pour ses acolytes censé être venu à bout de leur opposant, le début des siens. Le risque de se faire attaquer par des Shinobi du Feu lui semblait bien pâle en comparaison de cette tâche : le Jutsu d'Eveil. Rin, du haut de ses treize ans, devrait approcher un Démon ancestral, grimper le long de son monumental dos puis redescendre en état de continuer les sceaux. Elle avait beau avoir foi en sa victoire face à un Genin, elle n'accordait que peu de crédit à sa durée de vie pour le reste, sentant déjà son rythme cardiaque s'affoler dangereusement à la seule idée que la nuit ne tarderait pas à s'abattre, amenant inévitablement le soleil. 

 

- Et ce sera déjà demain. Pensa t-elle à haute voix. Y'aura pas le choix.

 

Pour l'heure, elle l'avait encore, le choix, et décida d'en user pour se frapper le front jusqu'à ce que la crainte en soit éjectée. Une fois chose faite, ou à peu près, elle continua sa ballade dans un but précis : Le Saint Graal. Une boutique de confiserie qu'elle avait repéré sur le chemin de la première épreuve, à l'écart du centre du Village. Elle y resta un petit moment, ravie de bavarder en dégustant ses achats avec le commerçant l'étant tout autant, excité d'avance de raconter à son épouse qu'il avait non seulement rencontrer la gamine mystérieuse dont tout le monde parlait mais qu'en plus elle était drôlement agréable. Sur le pas de la porte, il lui souhaita bonne chance pour le lendemain, récoltant un remerciement agrementé d'un sourire éclatant en guise de réponse. La Rin de cet instant, s'étant forcé à zapper tout ce qui ne touchait pas à l'Examen, n'avait pas la moindre animosité envers ces habitants. Celle du lendemain, par contre, n'aurait justement pas le choix. En la regardant s'éloigner, il regretta tout de même que cette charmante gosse à la gourmandise inégalable de mémoire de boutiquier n'ait pas atterit à Konoha, quelle perte de profit ! Trop affairée à savourer une énorme crêpe fourrée et à se féliciter d'avoir eut la présence d'esprit d'en prendre une pour chaque main, elle ne fit pas attention à ce qui se tramait dans son dos.  Son manque de viligeance était d'autant plus inexcusable que celui qui la filait souffrait d'une cruelle lacune en matière de discrétion. Après l'engloutissement de la première crêpe, elle finit par dénicher un banc histoire de réserver le même sort à la seconde en meilleure position. Le soleil se couchait maintenant sur Konoha et elle regrettait le ciel aux mille couleurs de Suna. Le crépuscule était autrement plus chatoyant dans le désert, ce qu'elle avait hâte d'en profiter à nouveau ! Enfin, la formulation exacte étant plutôt : Ce qu'elle espérait pouvoir en profiter à nouveau. En cet instant elle aurait tout donné pour avoir une équipe normale, rien d'à part ni de spéciale, juste des partenaires comme les autres. Ceux sur lesquels on peut compter. Il devait être tellement rassurant, surtout avant tels périls, de se savoir entouré. Réprimant un soupire, elle se força à sourire à sa crêpe et, alors qu'elle s'apprêtait à y croquer, un léger sursaut la coupa dans son élan. 

 

- Salut !

 

Elle leva ses grands yeux métalliques vers le propriétaire de cette voix qui n’était d’autre que le blondinet-mandarine-macaque-agité pour son plus grand étonnement. Et voila notre champion hors catégorie de l'espionnage. Rentrant chez lui le ventre plein de Ramen, il avait aperçut la silhouette de Rin se promener de l'autre côté du fleuve et n'avait pu résister à la tentation. Après tout ça faisait un bon moment qu'il cherchait le courage - et surtout l'occasion, ou diable passait t-elle en dehors des épreuves ? - d'épancher sa curiosité. Pendant sa filature il l'avait trouvé bien inoffensive, rien avoir avec la fille implacable dans l'arène, particulièrement quand elle avait plaisanté avec ce marchand. Caché dans un buisson il les avaient observés discuter en riant, sentant toute trace d'appréhension s'évanouir, elle semblait bien loin d'être ce qu'il l'avait imaginé. Pour sa défense, il fallait avouer que sa beauté froide et ses airs impérieux surplombé de son aura mêlant les deux n'étaient pas des plus engageant à première vue. Surtout quand elle était flanquée de ces deux partenaires. Il avait donc prit sa profonde confiance en l’espèce humaine pour se lancer, bien que son silence le désarçonna quelque peu.

 

- Dis je… Je peux te parler un instant ? 

 

Elle acquiesça, totalement surprise par cette subite demande.  

 

- Je peux m’assoir ? 

 

Aucune réplique cinglante ne lui vint à l’esprit tant la stupeur l’avait envahit, elle se contenta d’hocher à nouveau de la tête. S'asseyant en tailleur, tourné vers elle, il s'exclama en se désignant des deux pouces : 

 

- Je m’appelle Naruto ! Uzumaki Naruto ! 

 

- Je sais. Ils appelaient tout le monde dans l’arène l’autre jour. Et tu fais tellement de bruit que je t’ai retenu. 

 

Il éclata d’un rire chaleureux, aussi surpris que ravi de la douceur de sa voix. Elle ne devait vraiment pas être si cruelle après tout ! 

 

- Sakura me tape toujours sur la tête à cause de ça. S'esclaffa en se grattant le crâne. Et toi c’est Rin Yu… Yu... Quelque chose.

 

- Yutsune. 

 

Il ne connaissait donc pas l’existence de son clan, l'un des rare. Elle ne sut pas vraiment si elle en était vexée ou soulagée tandis que Naruto était certain d'avoir envie de se claquer la tête contre le banc, affligé de son incapacité à retenir un nom qu'il avait entendu des dizaines de fois depuis le début de l'Examen. 

 

- Tu dois te demander ce que je viens faire là. Continua t-il, un sourire toujours accroché aux lèvres.

 

Sa voix était, tout comme son regard bleuté, plein d’une franche gaieté. Elle ne répondit rien, ne sachant que dire, et attendit qu’il développe. Naruto avait en idée de lui parler de son dément d'équipier qu'il avait eut le malheur de rencontrer de trop près le jour même, mais le tas d'interrogations à son sujet pouvait attendre. Il voulait aborder en premier lieu un point l'intriguant depuis la première épreuve. Dès que les rumeurs s'étaient mués en véritable tapage entre les murs de la cité : Le clan Yutsune ne s'était pas éteint. Pas totalement du moins. La confusion était totale : Comment diable cette enfant avait-elle échappé au massacre et pu atterrir si loin ? Certains sous-entendaient même un coup monté de la Nation du Vent. Hypothèse mise sur le compte de la jalousie et refutée par la majorité : une unique prise au lieu de s'emparer de nombreux Kôrigan semblait illogique. Ce qui n'empêchait pas la communauté Shinobi de n'apprécier que très moyennement cette cachoterie. L'Hokage lui même attendait de pied ferme la venue du Kazekage pour une explication officielle. Pour l'heure le pouvoir du Hyôton était sur toutes les lèvres mais plus grande encore était l'énigme quant à sa maitrise de ce Dôjutsu longtemps cru disparut, personne n'ayant vu son regard mauve. Ce n'était pourtant pas sur ce genre de question que Naruto s'était empressé d'aller parler à son Sensei. Sans autre résultat qu'un silence gêné et le conseil de ne pas aller fourrer son nez dans cette affaire. D'avantage embrouillé après cela, la réaction de ses équipiers ne fut pas d'un plus grand secours pour sa cervelle pédalant dans la semoule. Sasuke semblait mettre un point d'honneur à changer de sujet lorsqu'il l'évoquait, la fixant pourtant continuellement dès que l'occasion s'en présentait, alors que Sakura faisait de son mieux pour l'ignorer. Excédée par le disque rayé de Naruto, elle avait finit par lui foutre une raclée phénoménale avant de le traiter de dernier des idiots. Il ne lui restait donc pas d'autre choix que de résoudre le problème auprès la principale concernée. 

 

- En fait c’est tes techniques, enfin ton affinité. Tu maitrises le Hyôton hein ? C'est le genre d'affinité qui est hériditaire c'est bien ça ? 

 

- Bah... Oui.

 

Après une légère pause à le fixer comme si elle avait affaire à un attardé, elle comprit la totale véracité des propos de ses professeurs, bon sang que les Genin de ce bled étaient à la ramasse ! Par charité envers les esprits moins favorisés par la nature, elle reprit : 

 

- Tu peux très bien avoir le Futon et le Suiton mais ça ne te fera pas maitriser le Hyôton. C'est une nature de Chakra à part. Il faut l'avoir dans les gênes pour pouvoir combiner ces deux affinités et créer de la glace. 

 

- Ce qui vient de ton clan ! S'exclama t-il comme s'il venait de résoudre une équation d'arithmétique modulaire. 

 

- Oui.

 

- C'est comme la ressemblance physique ? 

 

- Voila. Ca se transmet dans une famille par les gênes. Et vu que dans un clan comme le mien on a des gênes similiaires, la nature du Chakra se transmet de la même manière que les traits physique. 

 

- Du coup les membres se ressemblent et on a une affinité identique. 

 

- Exactement.

 

- Et c'est pareil pour ton Dôjutsu !

 

- Bien sur.

 

-  Donc si j'ai bien tout saisis... Si t'as la totale c'est que tu fais partie du clan vu que tu partages les mêmes gênes.

 

- Ouaip. 

 

Tandis que Rin affichait un sourire complaisant, pas mal surprise d'une telle lenteur de réflexion, Naruto se sentit aussi léger qu'une plume, ayant enfin eut une réponse et une parfaite qui plus est. Complétement soulagé, il lâcha un éclat de rire bref avant de lancer :

 

- Je suis content d'avoir tout bien compris. T'as la combo' quand t'es un Yutsune. Et quand t'en es pas un, tu l'as pas.

 

- Quoi ?

 

- C'est possible d'avoir qu'une partie mais du coup...

 

- Mais non. Le coupa t-elle, commençant à perdre patience. Y'a pas un type lambda qui va hériter du Kôrigan sans raison.

 

- Non, les Dôjutsu, ça non, je sais bien. 

 

- Bah qu'est ce que tu racontes alors ? 

 

- Et bien c'est possible de ressembler à quelqu'un clan, sans en faire partie. Question de hasard. Alors que le contraire non. Tu peux pas ne pas avoir le physique et en être un. Pareil pour le Hyôton. Tu vois, j'ai bien tout saisis. 

 

La elle frisait l'agacement totale, ne sachant pas d'ou il débarquait avec son verbiage incohérent mais il ferait bien d'y retourner histoire qu'elle puisse savourer tranquillement sa dernière douceur. Alors qu'elle s'apprêtait à clore cette discussion en lui expliquant une bonne foi pour toute que le Hyôton, au même titre que le Kôrigan, était exclusivement un patrimoine de son clan, il reprenait déjà :

 

- La preuve j'ai rencontré une personne comme ça. Il avait le bon mélange de gêne

Partager cet article
Repost0

commentaires

成る神

  • : Narukami
  • : Bienvenue sur Narukami. Suivez le parcours de Rin Yutsune et d'Hiyayaka Hakujô, leur existences dans le monde de Naruto, leur destins liés aux personnages du manga.
  • Contact

Musique Narukami